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La disparité entre les hommes et les femmes face aux effets du cannabis
Le cannabis est une substance avec laquelle chacun, même s'il l'ignore, est familier puisque le cerveau fabrique en faible quantité des substances naturelles, similaires aux molécules psychoactives du cannabis, nommées cannabinoïdes. Les cannabinoïdes végétaux présents dans le cannabis agissent sur l'organisme comme des molécules endogènes. Ils se lient à des récepteurs présents à la surface de nombreuses cellules jouant un rôle important, notamment dans la régulation de l'appétit, dans la perception des informations sensorielles ou celles relatives à la douleur ainsi que dans la coordination des mouvements.
Lors de la consommation de cannabis, les récepteurs cannabinoïdes vont recevoir ces substances chimiques en dose bien plus supérieure que la dose habituelle produite par le cerveau. Cela va donc perturber le cerveau. Ces substances sont donc responsables des effets produits après la consommation de cannabis.
Différentes études ont prouvé que les effets subjectifs du cannabis sont différemment ressentis selon le sexe : les femmes semblent moins sensibles aux effets combinés des deux SPA (Substance Psycho-Active). En effet, elles ressentent les effets subjectifs du cannabis avec retard et durant une période plus courte que les hommes.
On connaît aujourd'hui deux récepteurs responsables de la transmission du signal du cannabis, appelés cannabinoïde type 1 (CB1) et cannabinoïde type 2 (CB2). Les récepteurs CB1 sont semblables à des « antennes » spécialisées présentes sur certains neurones, les cellules fonctionnelles du système nerveux. Ces capteurs reçoivent les informations portées par les molécules du type cannabinoïdes, les signalent aux neurones qui réagiront en conséquence. Les récepteurs CB1 et CB2 captent et transmettent les informations portées par les cannabinoïdes.
Le schéma ci-dessus nous montre la répartition des récepteurs CB1 dans notre organisme, nous pouvons remarquer que ces derniers sont présents dans les zones nerveuses en grande majorité. Certains organes contiennent eux aussi ces types de récepteurs et cela va s'avérer important dans l'explication de la disparité des effets constatés lors de la consommation de cannabis.
Le système endocannabinoïde se trouve donc dans le cerveau mais aussi un peu partout dans le corps et intervient dans la régulation d’une multitude de comportements et de fonctions physiologiques dont les fonctions sexuelles. C'est cette différenciation qui est à l'origine des différents effets ressentis selon les deux sexes. En effet les hormones sexuelles peuvent varier leur concentration selon l’activité du système endocannabinoïde.
Mais cela ne fonctionne pas que dans un seul sens. En effet le cerveau influence les organes et les hormones sexuelles (ce qui peut causer des troubles de l'érection et de la libido chez les consommateurs réguliers). Mais cette influence fonctionne dans l'autre sens puisque les organes sexuels, les hormones sexuelles et les parties du cerveau qui contrôlent les fonctions sexuelles influencent en retour le système endocannabinoïde.
Nous savons que le système endocannabinoïde interagit avec les hormones sexuelles et c'est ce qui explique le fait que pour une consommation égale de cannabis les femmes ressentent les effets subjectifs avec retard et durant une période plus courte que les hommes.
A l’heure actuelle il manque des preuves scientifiques pour affirmer que cette interaction hormonale est pleinement responsable de cette disparité.
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